La position de Sartre était voisine de celle du marquis rouge. Ce dernier, comme Merleau-Ponty[1] reprochait à Camus de ne pas choisir entre le mouvement prolétarien et le libéralisme capitaliste, voire de les renvoyer dos à dos. En fait, Camus critiquait les deux systèmes mais sans les mettre sur le même plan, car il appréciait les libertés individuelles dont les citoyens pouvaient disposer, dans les pays occidentaux. Il a donc, par la force des choses, stigmatisé plus durement l’URSS, régime totalitaire, même si sa critique de l’adversaire « libéral » capitaliste ne fut pas tendre.
[1] Maurice Merleau-Ponty (1908-1961). Philosophe qui défendait la notion d’une violence progressiste s’opposant à une violence rétrograde, notamment dans Humanisme et Terreur.
Il est devenu clair aujourd’hui que Sartre s’est lourdement trompé en faisant le choix, tout opposé, d’être le « compagnon de route » des communistes puis de leur avatar maoïste. La leçon est fort utile en notre temps de violence renouvelée où un surcroît de menaces totalitaires et planétaires se profile. Les enseignements de La Peste et de l’Homme Révolté sont donc plus actuels que jamais.
[1] Maurice Merleau-Ponty (1908-1961). Philosophe qui défendait la notion d’une violence progressiste s’opposant à une violence rétrograde, notamment dans Humanisme et Terreur.
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